dimanche 27 février 2011

Pourquoi est-il absurde d'avoir peur de l'homosexualité...

Le 5 février dernier, Madame MANDROUX, maire de la ville de Montpellier, officiait à la cérémonie d’un mariage qu’elle clôturait par un rappel de la loi, stipulant qu’elle ne pouvait l’enregistrer. Il s’agissait d’un mariage homosexuel ! Nous sommes en 2011 !

Interrogé sur le sujet, le Conseil Constitutionnel français refusait, fin janvier 2011, d’entériner sa légalisation sous prétexte que les textes de loi du code civil, tels qu’ils étaient enregistrés, exprimaient une "conception exclusivement hétérosexuelle du mariage" et renvoyait le dossier à la responsabilité des politiques. Le problème n’étant pas juridique mais législatif.
Bref, aux élus, députés, de proposer des textes de loi ! Sachant qu’un sondage, en 2010, attestait que 61% de la population française était pour la légalisation des mariages civils gays, comment expliquer qu’aucun politique ne prenne le dossier en main ?

Le problème est que le sujet reste sensible. L’homosexualité reste la victime d’une accumulation de confusions, de désinformations et de préjugés.

La première confusion tient à la NATURE intrinsèque de l’homosexualité. L’homosexualité est caractérisée par l’attirance sexuelle d’un individu pour un individu DE MÊME SEXE. Le fait est que nous sommes GÉNÉTIQUEMENT programmés pour nous reproduire, ainsi en va-t-il de toute espèces vivantes. Et un individu de l’espèce humaine ne peut se reproduire qu’avec un individu de sexe opposé. Ce qui ne peut être le cas lorsqu’on est homosexuel ! Ce qui renforce la croyance collective inconsciente qu’un individu homosexuel a une sexualité CONTRE NATURE, et donc déviante. Croyance renforcée par des règles de morales, sans parler de l’influence de certaines religions. (On ne peut ignorer notre héritage judéo-chrétien bien que cela n’explique pas tout, vu que l’homosexualité est mal perçue partout dans le monde !)
Conséquence, l’homosexualité a été longtemps classée dans le registre des perversions sexuelles, entrant dans le registre de l’attentat à la pudeur, punissables en France de sanctions pénales. Il faudra attendre 1982 pour que la France dépénalise définitivement l’homosexualité. Pas si vieux que ça, n’est-ce pas ?

La deuxième confusion tient, avec l’évolution de la médecine (la psychiatrie) et des sciences humaines (la psychologie), à la différence de compréhension et définition des comportements considérés comme NORMAUX ou ANORMAUX. On définit une NORME à partir d’une accumulation de traits caractéristiques communs à une majorité. On simplifie ensuite le raisonnement en extrapolant et en estimant que,ce qui est représenté par la majorité est donc NORMAL. Cette définition sous entend également implicitement, au niveau de notre inconscient, qu’un comportement représenté MINORITAIREMENT passe pour HORS-NORME et donc d’ANORMAL et peut être due à une MALADIE MENTALE !
Ce raccourci vous semble trop simple ? Malheureusement pas. Dans un précédent article,  "Comment fonctionne notre cerveau…", j’expliquais combien notre cerveau aimait faire des économies d’énergies et donc de raisonnement. Vous en avez là un exemple.

Rappelons cependant que MINORITAIRE ne veut pas dire non représentatif ou exceptionnel ! Il suffit de voir le nombre croissant de coming out et de gay prides dans le monde pour constater que cette MINORITÉ est tout ce qu’il y a de représentative, sans pour autant être majoritaire !

Pourtant, c’est en suivant ce type de raisonnement que l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) et l’APA (Association Américaine de Psychiatrie) ont créé des registres, le CIM 10 pour l’OMS et le DSM pour l’APA, afin de  tenter de décrire, définir, répertorier et classer, le plus objectivement possible, les différents états psychologiques, psychiatriques, comportementaux des individus, à l’aide, paradoxalement, d’OUTILS SUBJECTIFS de leur temps que sont la psychanalyse, la médecine, différents courants psychologiques mais aussi, la morale, la religion et les lobbies pharmaceutiques !
Je suppose que vous ne serez pas surpris d’apprendre que ces registres n’arrêtent pas d’être revus et corrigés !
Ce qui explique tous ces débats et toutes ces batailles d’experts !

Donc, en rapport avec l’évolution des mœurs et des avancées scientifiques, les instances dites SUPÉRIEURES, que sont l’OMS et l’APA, qualifieront et classeront, dans un premier temps, l’homosexualité, en tant que perversion, puis  en tant que maladie mentale (classification reprise par la France en 1968), avant de la rayer définitivement de la liste des maladies mentales et de la sortir des registres en 1993 après une première dé classification en 1981 !

Pas étonnant que la confusion persiste dans l’esprit des gens si les instances dites SCIENTIFIQUES ET OFFICIELLES s’y perdent aussi ! Mais peut-on leur en vouloir ? Ils ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient !

Heureusement, on avance ! Aujourd’hui, les recherches scientifiques en BIOLOGIE et sur le GÉNOME HUMAIN ont permis de préciser que l’homosexualité N’EST NI UNE PERVERSION, NI UNE MALADIE MENTALE!  Mais alors qu’est-ce ?

Ma réponse va vous décevoir tant elle est simple.  L’homosexualité n’est qu’UNE SIMPLE ORIENTATION SEXUELLE !
Au même titre que l’HÉTÉROSEXUALITÉ, la BISEXUALITÉ ou l’ASEXUALITÉ.
L’ORIENTATION SEXUELLE d’un individu est le résultat d’une association d’un certain nombre de paramètres génétiques, biologiques et physiologiques. On ne DEVIENT pas homosexuel, hétérosexuel, bisexuel, ou asexuel…, on NAÎT homosexuel, hétérosexuel, bisexuel ou asexuel !

Alors pourquoi tant de craintes et de réticences vis-à-vis de l’homosexualité, encore aujourd’hui ?
Parce que les diverses confusions ont perduré tellement longtemps qu’elles se sont frayées une voie vers notre inconscient collectif. Sans compter que, de confusions, il y en a encore d’autres en plus ! C’est que les préjugés ont la vie dure !

Autre désinformation à l’origine d’une autre confusion ! (Et de trois !) On associe souvent homosexualité avec HYPER SEXUALITÉ. A quel titre ? Ce n’est qu’un PRÉJUGÉ de plus, qu’aucune étude n’a jamais confirmée. Pire, l’hyper sexualité n’a absolument rien à voir avec une quelconque orientation sexuelle, l’homosexualité y compris. Pourtant certains hétérosexuels, pour ne pas dire une grande majorité, craignent, quand ils sont en présence d’un individu homosexuel que celui-ci leur saute dessus et les agresse… incapable de se contrôler ! Cette croyance est assez extraordinaire, vous ne trouvez pas ?
L’absurdité du raisonnement est encore plus surprenante et frappante quand on transpose ce préjugé sur un hétérosexuel. Vous êtes un homme ou une femme. Avez-vous envie de "sauter" sur tous les individus de sexes opposés que vous allez croiser ? Bien sûr que non ! Vous êtes hétérosexuel, vous n’avez, pas plus qu’un homosexuel, une hyper sexualité ! (Quoique cela reste à prouver pour certains hommes… Désolée, je plaisante…).
Alors pourquoi un homosexuel aurait davantage envie qu’un hétérosexuel de "sauter" sur tous les individus de même sexe qu’il croisera ?

Je n’aurai qu’une remarque à faire : Quelle prétention ! Tout ceux qui s’imaginent si irrésistibles qu’on ne peut que leur "sauter" dessus doivent avoir un sacré problème d’ego ! Vous voyez le côté absurde et infondé du raisonnement ?

Confusion supplémentaire (et de quatre !), en rapport avec cette supposée hyper sexualité. Être homosexuel ne signifie pas imposer ou faire subir des rapports sexuels NON CONSENTIS que ce soit à un enfant ou à un adulte ! SINON C’EST DE LA PÉDOPHILIE OU DU VIOL !

L’hyper sexualité, ou la déviance sexuelle d’un individu n’est en aucun cas liée à son orientation sexuelle !

Vérité qui commence enfin à être admise, puisque 61% de français, en 2010, sont pour le mariage civil homosexuel. Mais dès qu’on associe homosexualité avec adoption d’enfant, les vieilles peurs refont surfaces !  Pourquoi ?

Autre préjugé, autre confusion, (et de cinq !) mais nous n’en sommes plus à une près, n’est-ce pas ? L’idée reçue, partagée par beaucoup de personnes, selon laquelle l’environnement social est un facteur d’influence de l’orientation sexuelle. A croire que l’homosexualité est contagieuse ! Ainsi un enfant élevé par un couple homosexuel deviendrait automatiquement homosexuel… !
Indépendamment du fait qu’aucune étude n’a pu le prouver, (à ce jour, il y a eu très peu d’études sur le sujet, et celles réalisées sont trop récentes pour avoir le recul et l’objectivité nécessaire pour être retenues), j’aimerais qu’on m’explique ("Comme si j’avais quatre ans " réplique de Denzel Washington dans l’excellent film PHILADELPHIA traitant de l’homosexualité et du SIDA) pourquoi, dans ce cas, un individu est homosexuel si ses parents sont, eux, très clairement hétérosexuels ?
A moins bien sûr d’imaginer que tous les parents d’enfants homosexuels sont tous des homosexuels refoulés !

Vous devez trouver que j’y vais un peu fort? En même temps, nous ne sommes plus à un raisonnement absurde près, n’est-ce pas ? Je vous laisse y réfléchir.
Je vous souhaite une bonne semaine.

Ce jeudi 9 juin 2011, à l'assemblée nationale, se discute un texte de loi, présenté par la gauche, permettant le mariage homosexuel. Cette loi est "discutée" dans une hémicycle pratiquement vide. Elle doit être votée mardi prochain, le mardi 14 juin... Selon les journalistes, il y a peut de chance qu'elle soit retenue alors que les derniers sondages de la population française en faveur du mariage homosexuel est de 58%... Toujours selon les journalistes, ce qui retient les députés reste la question de la parentalité... A suivre. Mais on peut toujours croire à un miracle, n'est-ce pas?

Mardi 14 juin 2011. La décision est tombée:  la loi n'est pas passée... Bien que cela ne soit pas une surprise, on peut quand même s'interroger sur la peur de l'homosexualité et surtout de l'homoparentalité. Car cette décision est bien le résultat d'une peur, pas d'une réflexion. Cela étant, bien que très lente, la loi évolue. Cela laisse de l'espoir pour les années à venir.

Dimanche 6 mai 2012, François Hollande devient le nouveau président de la république française. L'une de ses promesses était de légaliser le mariage homosexuel. Son premier ministre Jean-Marc Ayrault confirma, lors de son discours officiel à l'assemblée nationale le mardi 3 juin 2012, la légalisation du mariage pour le courant de l'année 2013.

Le 18 mai 2013, la loi concernant le mariage pour tous était promulguée par François Hollande, Président de la République.

fr.wikipedia.org/.../Manuel_diagnostique_et_statistique_des_troubles_ mentaux_(DSM-I_à_V)
www.devoiretmemoire.org/.../histoire_homosexualite/index.html
fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_homosexuel



dimanche 20 février 2011

Pourquoi les femmes peuvent "mater" plus librement que les hommes... et avoir une aussi grande garde-robe...

Le libellé de la chronique vous surprend ? Vous ne voyez pas vraiment le lien entre le fait de " mater " et celui de posséder une grande garde-robe ? Et pourtant… Certains d’entre vous penseront que la réponse a un lien avec une éventuelle technique de séduction… Vous n’auriez pas tort ! Cela étant ce serait une réponse réductrice et qui, pour aujourd’hui, n’est pas LA réponse.

Le fait est que ces deux points, mater et posséder une grande garde-robe, ont nécessité d’être en possession d’UN élément fondamental : la vision. Ce que les hommes et les femmes ont en commun, entre autres… Mais encore une fois, les aptitudes visuelles des femmes surpassent, en certains domaines de la vision, celle des hommes !
Promis, juré, dans une prochaine chronique, je développerai les aptitudes plus spécifiques aux hommes, et qui font défaut aux femmes ! Mais revenons au sujet du jour : la vision.

Il faut savoir que le fond de l’œil, la rétine, est composé de capteurs. Au centre, concentré en un point minuscule, nous avons des capteurs appelés "cônes", qui détectent spécifiquement la couleur et les détails. Tout autour, nous trouvons un autre type de capteurs, les "bâtonnets", qui sont spécialisés dans la détection du noir et du blanc et sont hyper sensibles. Les deux types de capteurs travaillent de concert mais seront plus spécifiquement activés en fonction de la variation de la luminosité.

D’ailleurs, il y a un moment bien particulier de la journée qui vous permet de prendre conscience qu’on change de mode de perception, qu’on passe d’un type de capteurs à l’autre. C’est à la tombée de la nuit, au moment où il fait suffisamment jour pour voir mais pas suffisamment pour reconnaître, où les contours s’estompent. Ce moment de la journée qu’on nomme "entre chien et loup ". Ce passage provoque souvent une gêne visuelle que les conducteurs connaissent bien.

Cette gêne vient du fait que le cerveau n’arrive pas à "choisir" quel ensemble d’informations il doit traiter préférentiellement : celles venant des cônes ou celles venant des bâtonnets ?  De jour, le cerveau va favoriser les messages visuels envoyés par les cônes, capteurs de couleurs et de détails, plus précis. La nuit, le cerveau va privilégier les messages des bâtonnets, détecteurs de noir et blanc qui, du fait de leur extrême sensibilité, sont capables de repérer les nuances de gris, au point de faire apparaître les contrastes et donc le contour des objets. Et c’est le niveau de luminosité qui va déclencher le passage de l’un à l’autre mode de vision. Mais si le niveau est "entre-deux", ça se complique. Le cerveau se retrouve à devoir gérer DEUX types d’informations qui se parasitent. Vous comprenez le malaise !

Mais revenons à mon postulat de base qui concernait le fait de  "mater" et de posséder une grande garde-robe.

Il se trouve que les femmes ont beaucoup plus de cônes et donc de capteurs de couleurs que les hommes. C’est ce qui explique en grande partie pourquoi elles sont beaucoup plus sensibles que les hommes aux nuances de couleurs. C’est qu’elles peuvent les détecter !  Les fabricants de vêtements ne s’y sont pas trompés ! Ils ont tenu compte de leurs aptitudes pour proposer plus de choix et donc inciter les femmes à davantage acheter ! Ce qui n’est pas le cas pour les hommes. Étant moins sensibles aux nuances de couleur, les fabricants réduisent automatiquement leurs offres. Logique ! Cela étant, depuis quelques années, les enseignes ont compris que c’était souvent les femmes qui "habillaient" les hommes et ont commencé à développer l’offre vestimentaire masculine.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, les hommes ont décidé de contre attaquer et de reprendre le pouvoir sur leur garde-robe. Le développement des " métro sexuels ", ces citadins, le plus souvent, très friands des dernières nouveautés de la mode…en est la preuve. Mais sans aller jusque là, de plus en plus d’hommes ont compris que les femmes étaient sensibles aux nuances cordonnées de leur choix vestimentaire et que cela pouvait leur valoir de s’attirer leurs faveurs ! Finalement, on parle bien de techniques de séductions !

Cela étant,  ATTENTION, MESSIEURS ! Je précise que l’utilisation d’un code de communication non verbale, qu’est le choix de porter des  tenues vestimentaires plus variées et nuancées, n’a pas la même signification pour un homme que pour une femme.  Un homme qui prend soin de lui est toujours un peu douteux pour une femme. Car elle sait que ce n’est pas dans sa "nature" .Si un homme, soigneux de son image, a de grande chance d’attirer l’attention, il prend aussi le risque de faire passer le message qu’il a, soit déjà une femme dans sa vie, et que ce soin vestimentaire lui est dû et donc qu’il n’est pas libre, soit, s’il est entreprenant, de passer pour un goujat qui cherche une aventure dans le dos de sa compagne… ou soit, pour un vulgaire séducteur, prêt à tout, même à prendre soin du choix de ses tenues pour séduire. Alors si le but d’un homme est d’utiliser les vêtements comme arme de séduction, sachez que c’est une arme à double tranchant !
Pour faire simple, messieurs, ne comptez pas trop seulement sur votre garde-robe pour séduire, vous allez devoir également payer un peu plus de votre personne en passant en mode communication verbale ! Difficile d’être un homme au 21ème siècle, n’est-ce pas ?

Dans ma précédente chronique, "Pourquoi les hommes aiment le foot et les femmes faire les magasins… ", j’explique à quoi sert, pour une femme, d’avoir une grande garde-robe, variée. Principalement à extérioriser ses humeurs et états d’esprits. La séduction n’étant qu’un état parmi d’autres ! L’aptitude des femmes à détecter d’innombrables nuances de couleurs est juste l’occasion pour elle d’avoir les moyens d’être le plus nuancé possible dans sa manière de parler d’elle. N’ayant pas les mêmes aptitudes que les femmes à détecter les nuances, vous comprenez bien, messieurs, pourquoi vous avez du mal à décrypter les femmes et leurs humeurs !

Maintenant, vous savez pourquoi les femmes ont, le plus souvent, une grande garde-robe, mais quand est-il du fait qu’elles puissent « mater » plus librement que les hommes ?

Peut-être avez-vous déjà vécu la scène suivante. Vous êtes un homme. Vous vous promenez tranquillement dans la rue avec votre compagne quand vous croisez une femme ayant quelques attraits. Presque malgré vous, vous ne pouvez vous empêcher de la suivre des yeux, le plus longtemps possible, discrètement croyez-vous… Soudain, patatra… Votre compagne a repéré votre manège et entame une dispute. Vous venez d’être pris en flagrant délit de "matage" ! Et vous n’y comprenez rien. Comment a-t-elle su ?

En fait, vous croyiez avoir été discret ! Mais ce n’est pas le cas aux "yeux" d’une femme ! Et dites-vous bien, messieurs, que la plupart du temps, une femme sait que vous la « matez » ou que vous êtes en train d’en « mater » une autre ! Et non, les femmes n’ont pas des yeux dans le dos. Ce pourrait être un sixième sens également, mais non ! Ce n’est toujours pas la bonne réponse !

Mesdames et messieurs, la réponse est simple. Depuis l’origine du développement humain, les femmes, du fait de leur rôle de mère, de nourrice, d’éducatrice, en devenant poly-tâches, ont développé des aptitudes physiologiques. J’ai déjà parlé de leur mulifonctionalité, grâce à un plus grand nombre de connexions de neurones reliant les deux hémisphères du cerveau. Et bien, les femmes ont également développé une plus grande vision périphérique, d’environ 180 degrés ! Le secret des femmes tient à la possession d’un plus grand nombre de bâtonnets que les hommes ! Résultat ? Alors qu’un homme aura besoin de tourner la tête pour augmenter son champ de vision, une femme aura une vision plus large sans avoir à bouger la tête !

Les hommes en se spécialisant comme chasseur, ont développé une vision en tunnel. Les cônes qu’ils possèdent dans l’œil leurs permettent de voir plus loin et repérer plus vite une "cible" potentielle. Mais leur vision périphérique, elle, ne s’est jamais développée au niveau de celle des femmes ! Aucune chance de rivaliser ! Alors, messieurs, la prochaine fois que vous accompagnerez votre compagne et que vous repérerez une "cible", (chasseur un jour, chasseur toujours ! Difficile de combattre notre hérédité !) inutile d’essayer de "mater" discrètement ! C’est perdu d’avance ! Une femme est programmée physiquement et psychologiquement pour "avoir un œil"  partout.

J’aimerais finir cette chronique en brisant un mythe. On pense souvent que les hommes "matent" plus que les femmes. Des études récentes ont prouvé que c’était faux ! Les femmes "matent" autant, voire plus, que les hommes. Cela étant, pas toujours pour les mêmes raisons que les hommes ! Mais comme elles "peuvent" le faire vraiment discrètement, vous ne vous apercevez de rien, messieurs. Ce n’est pas juste, n’est-ce pas ?
Je vous souhaite une bonne semaine.

dimanche 13 février 2011

Pourquoi les hommes aiment le foot et les femmes faire les magasins...


En cette période du jour de la saint valentin, je me doute qu’on pourrait s’attendre à une chronique plus en phase avec les relations amoureuses… Mais non ! Cela étant, il est bien possible que la chronique du jour trouve quand même son utilité pour les amoureux… En vous permettant de mieux comprendre votre partenaire et donc en continuant à mieux l’aimer…

Vous ai-je dit que j’étais définitivement pour la paix des ménages ?

Pourquoi les hommes aiment le foot et les femmes faire les magasins ?  Vaste question, n’est-ce pas ? Je plaisante… un peu… Il est étonnant de constater comment deux activités aussi simples et innocentes peuvent être la cause de tant de querelles et d’incompréhensions... Peut-être parce que ce ne sont pas des activités si simples et innocentes que ça finalement… Je précise que j’utilise l’exemple du foot et des magasins comme symboles. Toute autre activité, si elle se limite spécifiquement à l’un des deux conjoints et est pratiquée avec un peu trop de « frénésie », ou « passion » aura le même rôle…

Pour les femmes, en général, le foot c’est juste vingt deux types qui courent après un ballon ! Pardon messieurs si le choix des termes vous offense, je me contente d’exprimer clairement un ressenti assez unanimement partagé par les femmes ! Pour les hommes, les magasins, c’est une perte de temps et une dépense d’argent inutile, d’autant que la plupart des femmes ont déjà des garde-robes assez conséquentes ! Navrée mesdames d’oser le dire !

J’aimerais préciser un point, révéler un petit secret de femmes. Tranquillisez-vous mesdames, rien de bien compromettant, c’est même ce que l’on nomme un secret de polichinelle…
Donc, savez-vous messieurs que lorsqu’une femme ose dire « Je n’ai rien à me mettre ! », alors que son placard est plein à craquer de vêtements, elle ne plaisante pas ? Elle n’essaie même pas de faire de l’ironie ou de l’humour. Elle se contente d’affirmer une CERTAINE vérité ! Le mot important de la phrase, vous l’aurez compris, est CERTAINE, j’insiste. Car pour vous, messieurs, cette fameuse phrase passe pour un odieux mensonge, la manifestation d’une mauvaise foi telle que la plupart d’entre vous ne peuvent s’empêcher de bondir ! A juste titre d’ailleurs, si on prend cette phrase au premier degré ! Sauf que… j’ai employé le mot CERTAINE vérité ! Il y a une nuance importante…
Alors que pour un homme, s’habiller c’est mettre le vêtement le plus adapté à la situation, le bleu de travail pour bricoler, le costume pour le bureau, le survêtement pour le sport, pour une femme c’est beaucoup plus !
C’est le moyen d’exprimer ses humeurs : fermée, ouverte, sérieuse, sévère, séductrice, inaccessible… bref, d’extérioriser et présenter un état d’esprit. Pour un grand nombre de femmes, c’est un moyen d’expression non verbale au travers d’un code vestimentaire (choix de la coupe, du style, de la couleur), chaque détail pouvant signifier quelque chose de précis. C’est comme planter le décor d’un film !

Alors messieurs, quand votre compagne, sans la moindre ironie se plaindra de ne pas avoir de quoi se vêtir devant une montagne de vêtements, c’est tout simplement qu’elle ne trouve pas LE vêtement le plus adapté à son humeur du moment ! Elle ne fait qu’exprimer tout haut sa préoccupation. Elle n’attend pas que vous releviez sa remarque et encore moins que vous vous moquiez ! Vous voilà avertis !

Cette parenthèse fermée, j’en reviens à mon postulat de base, pourquoi les hommes aiment le foot et les femmes faire les magasins.
Étonnamment pour des raisons diamétralement opposées. Les hommes puisant dans le foot les réminiscences de leur « gloire » passée, de toutes ces qualités qui faisaient des hommes, de vrais hommes! Tandis que les femmes voient dans le fait de faire les magasins le moyen de s’émanciper de la surexploitation de ce qui fait d’elle des femmes, de vraies femmes !

Pour comprendre, il faut remonter à l’origine, ou du moins au tout début de l’évolution. A la période de Cro-magnon et de Néenderthal. Oui oui, ce n’est pas une blague ! Quand les hommes et les femmes ont commencé à se spécialiser en fonction de leur sexe et cela pour la survie de l’espèce humaine. Je crois que Darwin ne me contredira pas !

Les femmes, de fait, enfantaient, élevaient, surveillaient, éduquaient. Elles devaient pouvoir faire plusieurs tâches à la fois dans un périmètre restreint. Le but étant de maintenir, préserver et protéger sa progéniture et donc la « famille ». Elles devaient être multifonctions et anticiper.
Les hommes, quant à eux, devaient souvent s’éloigner de la « famille » pour chasser et  trouver de quoi la nourrir. Et quand ils étaient présents, se retrouvaient cantonnés au rôle de protecteur d’éventuel prédateur. On constate qu’ils ont très vite été réduits à ne réaliser qu’une tâche à la fois.

Dans une précédente chronique, je parle des hommes mono-tâches et des femmes poly-tâches. Le rôle de chacun, défini pendant cette période de l’évolution, a permis de développer et renforcer les compétences physiologiques (connexions neurales) et psychologiques.

Il se trouve que depuis cette époque, les choses n’ont guère évolué ! Vous ne me croyez pas ? Et pourtant…

Les femmes sont toujours poly-tâches, je dirais même, plus que jamais et les hommes sont toujours aussi… mono-tâches ! C’est un fait scientifiquement prouvé !

Vous me direz, c’est trop facile ! Cela doit-il vraiment excuser ces messieurs d’être à la traîne ?...
Eh bien oui ! Mais je vous rassure, mesdames, ce n’est pas définitif !

Le problème est que l’environnement et la société ont évolué, beaucoup, et très vite, beaucoup plus vite que ne peut le faire l’évolution psychique et physique de l’être humain. La sédentarisation, la vie en communauté, la révolution industrielle et technologique, la tertiarisation du travail, ont sollicité davantage et valorisé les compétences originaires des femmes : la « multifonctionnalité ». Alors que les hommes voyaient leurs qualités originelles perdre de leur utilité et de fait, voyaient leur fonctionnement mono-tâche se renforcer.

Le foot et toutes activités dites principalement masculines ont, pour particularité, de VALORISER les qualités primaires et originelles des hommes. Ne parle-t-on pas de défenses, d’attaques, de tactiques, de techniques (termes de chasse !). Le foot, entre autres, est donc bien l’occasion pour les hommes de se retrouver ! De se sentir vraiment exister ! Même si c’est au travers d’un écran de télévision ! Ils peuvent, l’espace d’un instant, se ré approprier leur valeur et qualités propres. Ce qui fait d’eux des hommes et justifient leur existence… Ce que l’environnement leur a progressivement ôté !

Les magasins, pour les femmes, ont la fonction contraire ! C’est le moyen simple qu’elles ont trouvé pour tenter, l’espace d’un court laps de temps, de s’émanciper de la sollicitation permanente et accrue de leur multifonctionnalité. Pendant un temps, une femme va pouvoir ne faire qu’une chose, ne penser qu’à elle ! Faire passer son propre plaisir avant celui de son compagnon, de ses enfants, de sa maison, du travail… cela étant, ce n’est jamais totalement vrai. Une femme, de par sa capacité à être poly-tâches aura toujours en tête « d’amortir » sa petite virée pour rapporter quelque chose pour son compagnon, ses enfants, la maison… Il est toujours difficile pour une femme de se déconnecter de sa vie de famille et de ne penser qu’à elle…

Voilà pourquoi les hommes aiment le foot et les femmes faire les magasins. Les uns pour se sentir ENCORE exister et les autres pour exister ENFIN !

Alors messieurs, la prochaine fois que ces dames parleront d’aller faire l’école buissonnière dans les magasins, évitez de les culpabiliser, sachez qu’elles le font très bien elles-mêmes ! Ce qui, en passant, offre deux avantages pour vous. D’abord elles seront plus détendues et ensuite elles seront souvent plus conciliantes avec vous. C’est extraordinaire ce que des reliquats de culpabilité chez ces dames peuvent faire ! Et les femmes culpabilisent toujours !
Quant à vous mesdames, quand ces messieurs squattent le canapé pour regarder un match, ayez la bonté de ne pas le leur reprocher. Ils ont bien le droit de se souvenir, qu’il y a un temps, leurs qualités masculines avaient davantage la valeur.

Sauf que, messieurs, il faut bien le reconnaître, vous n’êtes pas très efficace pour repérer et traduire ce code. Et beaucoup d’entre vous passent souvent complètement à côté. Encore une fois, je vous rassure, ce n’est absolument pas un reproche, mais un simple constat. Et cette « incompétence » est liée, encore une fois, à une différence physiologique. Mais ce sera le sujet d’une autre chronique.

dimanche 6 février 2011

Pourquoi l'autorité et la discipline sont nécessaires à nos enfants...

Le sujet rebondit sur l’émission, « Complément d’enquête : Ados, l’autorité en faillite », diffusée sur France 2 le lundi 31 janvier 2011. Les reportages illustrent parfaitement les propos développés dans cette chronique.

Savez-vous ce qu’il y a de choquant dans ces deux mots, discipline et autorité ? C’est qu’ils choquent les gens dits « biens pensants » ! Ces deux mots, clés de voûte de l’éducation, sont depuis quarante ans, devenus proscrits, interdits, tabous…. C’est d’autant plus étonnant que ce fait est le résultat d’une révolution sociale, celle de mai 68. Qui, je vous le rappelle, avait pour slogan, « il est interdit d’interdire ! ». Ironique, non ?

Le problème est qu’on a confondu liberté avec libéralisme. On oublie que la liberté nécessite du respect. Pas le libéralisme ! On oublie que « la liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres ! ». Que le libéralisme, une liberté sans foi ni loi, était à l’origine de l’anarchie. Ce qui ne vaut guère mieux qu’une dictature ! Loin de permettre et favoriser l’évolution et le développement en donnant les mêmes chances pour tous, c’est surtout le début d’une régression !

Les nouveaux pédagogues insistent sur la nécessité de communiquer et d’expliquer pour éduquer les enfants. Excellents conseils ! C’est même essentiel au bon développement psychologique et intellectuel d’un enfant. Mais affirmer qu’imposer des limites et interdire est préjudiciable au bon développement d’un enfant est une aberration ! C’est nier des années de recherche en pédopsychologie et c’est oublier un peu trop vite des fondamentaux : comment se structure le cerveau d’un enfant !

Sous couvert d’évolution et de modernité, on veut révolutionner l’éducation des enfants, prônant un libéralisme dangereux et préjudiciable, diabolisant des mots comme « autorité », « discipline », auréolant ces deux mots d’un parfum de souffre, les présentant comme des concepts rétrogrades… Sans songer aux conséquences !
Mais l’éducation de nos enfants, leur développement intellectuel et psychologique, n’est pas un jeu ! Les enfants n’ont pas à faire les frais d’un effet de mode, d’un nouveau concept marketing qu’est le politique correct « tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil ! ».

Au final, on aboutit à quoi ? Le résultat est tragique. C’est l’anarchie dans les familles et les établissements scolaires. Les enfants et les adolescents sont de plus en plus pommés, déstructurés, incapables de reconnaître la moindre légitimité à des adultes et à un système éducatif, qui se sont dédouanés de leurs responsabilités, qui les ont abandonnés !

Les enfants d’aujourd’hui sont les otages des héritiers de mai 68. Héritiers élevés dans la crainte des abus et excès de l’autorité et de la discipline dont ont été victimes leurs parents. Au nom de ces abus et excès, c’est tout le système éducatif, familiale et institutionnel, qui a été condamné ! Balayant par là même, les valeurs saines et nécessaires au développement des enfants véhiculées, à l’origine, par ces systèmes ! Par crainte de voir ressurgir les vieux démons, ces excès et abus, la société actuelle, les politiques en tête, a basculé dans un extrémisme opposé : le laxisme.
Nous sommes donc passés de la dictature de l’autorité à l’anarchie du libéralisme !

Et on voit ce que cela donne !
Dans le film « le cercle des poètes disparus », Robin Williams joue le rôle d’un professeur réactionnaire dans un lycée privé conservateur où il a lui-même étudié quand il était adolescent. A un moment, il critique les méthodes rigides et traditionnelles de l’institution, prônant une pratique plus moderne et ouverte. Le fameux « carpe diem ». Ce sur quoi on lui répond que s’il a les moyens et les capacités d’être libre de penser et de s’émanciper des conventions et du conservatisme, c’est justement parce qu’on les lui a inculqués. La liberté de penser n’a de réalité et de saveur que si l’on sait ce qu’il en est d’en être privée !

Revenons aux fondamentaux. Il faut savoir que le cerveau des enfants se structure à différents niveaux en même temps. Intellectuellement en assimilant des connaissances, émotionnellement en créant des liens avec les autres, psychologiquement en se CONFRONTANT aux autres et au monde.
Cette confrontation va être à l’origine d’une activation d’une succession de mécanismes psychiques constructifs de la personnalité et de ce que Freud nomme, le SURMOI.
En fait, les règles, limites, lois, interdits, vont déclencher des réactions instinctives de frustration, activateur de résistances, moteur de colère. C’est généralement à ce moment là que les adultes entendent les fameuses phrases redoutées de beaucoup : « Je t’aime plus, t’es méchant ! », jetées avec colère par nos « petites têtes blondes » qui, soit dit en passant, n’ont pas, eux, le moindre scrupule à utiliser un outil psychologique TRÈS efficace : le chantage affectif, et cela juste pour vous convaincre de revenir sur votre décision et de lever l’interdit, quel qu’il soit !

C’est qu’ils sont malins ! Et c’est justement par respect pour leur intelligence qu’un adulte se doit de ne pas céder au chantage, en faisant preuve de fermeté, et donc d’autorité et de discipline, sans excès ni abus, ni violence ! La communication avec l’enfant étant FORTEMENT RECOMMANDÉE à ce moment là pour EXPLIQUER la décision d’interdire. Cela permet d’atténuer l’impact de l’opposition et permettre une meilleure gestion de la frustration de la colère et donc favoriser l’introspection qui aidera l’enfant à comprendre, à accepter, assimiler et intérioriser des règles et interdits! Même si l’étape de frustration fait momentanément souffrir, c’est un passage obligatoire pour se développer le plus harmonieusement possible. Et ça ne crée par de traumatismes!

Je rappelle que nous sommes des être sociaux, nous vivons en communauté, ces règles et interdits sont un apprentissage obligatoire pour une vie en société, en bonne intelligence.

La discipline et l’autorité sont donc des outils importants et utiles aux adultes pour aider les enfants à se structurer et donc à se développer et à grandir dans les meilleures conditions possibles. C’est le moyen de préparer les enfants à affronter les règles et lois de plus en plus restrictives que la vie leur imposera au fil de leur développement. Ces règles apprennent aux enfants à devenir des adultes, pas à rester des enfants !

Malheureusement, les adultes d’aujourd’hui ont non seulement un problème avec l’autorité et la discipline mais ils ont, de plus, développé une culture de l’infantilisme en évoluant dans une société de loisirs, refusant de plus en plus le poids des responsabilités, se déchargeant sur les institutions gouvernementales, sociales, éducatives, judiciaires. Elles-mêmes dépassées par l’ampleur du phénomène de déplacement des valeurs fondamentales.

On remise au placards des valeurs fondamentales que sont la nécessité de prendre en charge, de gérer, d’éduquer et donc d’assumer ses responsabilités au motifs qu’elles sont trop lourdes à porter. On se cache derrière des concepts marketing en se disant « Adulescent », ou le dernier terme à la mode « Adulte émergeant » ! On préfère être copain et ami avec ses enfants, jouer avec eux plutôt que les éduquer.
Beaucoup d'adultes disent ouvertement ne pas vouloir avoir le mauvais rôle avec les enfants, refusent de passer pour les "méchants"… Le problème est que cela fait parti de leur devoir! Parents, professeurs, éducateurs, tout adulte en présence d’un enfant est censé être garant des règles, des lois, des interdits et obligations. Il est dépositaire de l’autorité et de la discipline. Il est forcément un « GENDARME » ! Aussi déplaisant et ingrat que soit ce rôle, il est  NÉCESSAIRE  au bon développement d’un enfant.

Je terminerai cette chronique en vous posant une question…

Selon vous, comment un enfant peut-il interpréter le fait qu’un adulte refuse de lui inculquer les règles (Ne fais pas ci, ne fais pas ça…) et donc l’avertir des risques encourus, s’il ne les respecte pas (se mettre en danger, se blesser physiquement ou psychiquement) ?
Bref, de constater que vous préférez faire passer votre bien être personnel avant celui de l’enfant, votre enfant ?
Et cela par souci narcissique et égoïste de conserver le beau rôle et d’être « gentil », soulignant par cette attitude l’existence d’une faille, d’une fragilité émotionnelle qu’un adulte n’est pas censé montrer !
Parce que, ne vous y trompez pas, les enfants ont l’art de décrypter très vite, de manière inconsciente, mais bien réelle, les failles des adultes. Tout simplement parce que c’est structurel !

Ça ne rassure pas, n’est-ce pas ? Comprenez-vous, maintenant, pourquoi, beaucoup de jeunes ont de plus en plus de mépris pour les adultes et les institutions qui, pour protéger leur ego ou leur image, refusent de prendre leurs responsabilités en les protégeant eux, d’eux-mêmes ?

Il serait peut-être temps au nouvelles générations de parents et d’adultes de cesser de se cacher derrière des concepts infantilisants pour enfin prendre leurs responsabilités ! Et l’usage de l’autorité et de la discipline, sans excès ni abus, accompagnées d’une bonne communication est un premier pas. Ça n’interdit pas de jouer aussi avec ses enfants !

Un enfant ne vous aime pas parce que vous lui passez tous ses caprices. Il vous aime parce qu’en dépit du désagrément personnel que cela engendre chez vous, vous faites passer son bien être avant le votre !

Et s’il ne vous en remercie pas tout de suite, sachez qu’il finira forcément par le faire quand lui-même aura grandi, sera devenu adulte et rencontrera les mêmes difficultés que vous mais saura comment les gérer sereinement… Grâce à vous !


Un pédopsychiatre qui n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à répondre à vos questions, Marcel Rufo. Il passe tous les matins de la semaine sur France 5 dans l’émission "les maternelles" et répond, en direct, aux questions des parents souvent déstabilisés.

samedi 5 février 2011

Comment élever son seuil de tolérance face à la méchanceté...

Quand vous rencontrez des gens que vous trouvez MÉCHANTS, transformez votre échelle de valeur, et modifiez le mot méchant par SOUFFRANT! Généralement, le niveau de méchanceté est proportionnel au niveau de souffrance !

Alors ? Vous êtes toujours aussi agacé ? Ou sentez-vous votre niveau de tolérance augmenter? Voire même avez-vous un peu de pitié... Je vous le souhaite...

La méchanceté des autres engendre chez vous de la frustration et de la colère, or ce sont des émotions qui font plus de mal que de bien à qui les éprouvent et peuvent engendrer, par effet boule de neige, de la méchanceté de votre part... La méchanceté est souvent un mécanisme de défense! Elle permet de rétablir un semblant de justice.

On est méchant avec moi, c'est injuste, alors je le suis avec la première personne qui se trouvera sur mon passage... C'est bel et bien la souffrance de subir une injustice qui va développer de la méchanceté...

C'est un cercle vicieux. A vous de le briser. En prenant conscience de l'origine réelle de la méchanceté d'une personne, vous ne resterez pas indifférent, mais vous arriverez plus facilement à minimiser votre ressenti négatif et donc n'éprouverez pas la même envie impulsive de vous défouler sur le ou la première venue!

C'est un plus, dans le sens ou, en minimisant les risques de réactions impulsives, souvent blessantes, vous ne blessez pas votre propre ego et éviter le risque de perdre de l'estime de vous même.

Car la réaction impulsive à une agression, la méchanceté étant toujours perçue comme une agression, est souvent elle-même négative, elle met à mal sa propre estime de soi!

Mes propos vous semblent des évidences, n'est ce pas? Je suis entièrement d'accord... Le problème maintenant, pour vous, est d'essayer de les appliquer... Facile à dire, beaucoup plus difficile à faire... A vous de jouer...

Comment transformer une relation conflictuelle en relation NON conflictuelle...

La vie est compliquée, n’est-ce pas ? Combien d’entre nous peuvent se vanter de s’entendre avec tout le monde, tout le temps ?
Pas moi ! Et à ma connaissance, personne ! Pourquoi ?

Parce qu’il y a, pour chacun d’entre nous, une perception différente, variable et fluctuante des règles qui régissent les relations que nous entretenons les uns avec les autres !

Une personne que nous estimons énormément peut très vite nous exaspérer… Non pas parce qu’elle a changé et est devenue la pire « buse » que la terre ait portée… Mais parce que notre seuil de tolérance a baissé !

Et ce seuil est intimement lié à notre registre émotionnel qui lui-même fonctionne en interactivité permanente avec notre métabolisme, lui-même dépendant de l’environnement extérieur.

Ce qui explique l’irritabilité de certaines dames avant ou pendant leur période de menstruations ou de certains messieurs avant, pendant ou après un match de foot !

Les causes sont différentes mais le résultat est le même ! Pour diverses raisons, parfois, on a des baisses de régimes ! Et c’est le début des conflits !

La réponse à l’équation psychologique tient en la prise de conscience de linteraction existant entre – la perception – l’émotion – l’interprétation – et la réaction - de chacun d’entre nous.

Notre PERCEPTION des règles de vie MODÉLISANT nos relations avec nos amis, notre famille, nos collègues, nos chefs, notre compagnon ou compagne, nos enfants… sont filtrés par nos ÉMOTIONS. Nous ne sommes pas des robots !

De fait, ces émotions vont conditionner et orienter, selon qu’elles soient positives ou négatives, nos INTERPRÉTATIONS, pour aboutir à des RÉACTIONS… Des comportements…

Là où çà coince, (veuillez pardonner cette expression mais elle est juste !) c’est que ces réactions sont parfois inappropriées ! Le paradoxe est que ces réactions sont motivées par un registre émotionnel que nous avons pourtant tendance à minimiser, occulter, renier ou mépriser.

Basant la justification de nos actes sur notre seule RAISON, et la raison étant unanimement partagée, c’est du moins ce que tout le monde pense et croie…

Quand on ne partage pas le même point de vue avec quelqu’un c’est que forcément l’autre n’a pas assez de raison et donc a tort !

Sauf que les deux parties en présence pensent pareil et bien sûr, chacun campe sur ses positions. Et voilà comment on débute un conflit ! Et comment on se retrouve face à l’équation psychologique que je vous ai donnée à résoudre !

La solution ? Simple. ACCEPTEZ l’idée que vous n’avez peut-être pas totalement raison puisque vous êtes sous influence ÉMOTIONNELLE ! Et que l’autre également !

L’avantage ? Vous éviterez de vous braquer, et de vous fermer à toute discussion. Il ne s’agît pas de prendre le parti de votre interlocuteur, mais d’ouvrir le dialogue pour voir où se situe le malentendu…. Et surtout, ouvre la perspective de trouver un compromis acceptable !

Sachez que le seul paramètre de l’équation psychologique, aboutissant à une relation conflictuelle, que vous avez le pouvoir de modifier, c’est VOUS !

 Aussi, si vous voulez apprendre à GÉRER, MINIMISER voire même à SURMONTER une relation conflictuelle, vous n’avez pas le choix, il faut vous remettre en question !

Vous n’avez pas le pouvoir de changer l’autre et donc son attitude, si elle ne le désire pas et refuse de se remettre en cause…justifiant son point de vue par une raison qui n’a rien d’objectif ! Mais ça change tout si VOUS vous reconnaissez être vous-même sous influence émotionnelle.

Un conflit n’est JAMAIS vraiment personnel et TOUJOURS émotionnel !
Il ne s’agît pas de se justifier, de se rabaisser ou de se renier. S’ouvrir à la différence d’interprétation de l’autre est une marque d’intelligence et de souplesse d’esprit… Ce n’est malheureusement pas donné à tout le monde… Alors à vous de voir !

N’est-ce pas Blaise PASCAL qui a écrit « l’homme est un roseau pensant » .Il plie mais ne se brise pas. N’est-ce pas l’une des meilleures formes d’intelligence ? Savoir plier pour mieux résister aux rafales, de vent, ou de mots ?

Et puis qui sait, peut-être n’aviez-vous pas totalement raison dans le conflit que vous rencontrez? Comme dit le proverbe, « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! »