samedi 17 décembre 2011

Ah, la magie de Noël…

Éditorial :

La période de Noël est très particulière… Méprisée par certains, attendue pour les vacances pour d’autres, Noël et sa magie sont souvent sous-estimés par les adultes, rarement par les enfants. Dommage pour les adultes… Je vous avoue que personnellement, c’est la période de l’année que je préfère… Noël est un moment à part, hors du temps à qui sait regarder au-delà des apparences et prendre le temps de s’arrêter un court instant…

Noël n’est pas juste une célébration religieuse, celle de la naissance de Jésus-Christ, fils de Dieu, né dans une étable et annoncé aux Rois Mages par l’étoile du Berger… Enfin, ça c’est la version améliorée et édulcorée. Mais qui s’intéresse encore aux détails, dites-moi ?
Ce n’est pas non plus une simple fête païenne ou devrais-je dire commerciale, après tout, n’oublions pas que Le père Noël est l’invention d’un propriétaire de grand magasin Américain dans les années 30 pour booster ses ventes… Pas très magique tout ça… Et pourtant…

Noël est magique.

Vous êtes-vous demandés ce que Noël pouvait avoir de si magique ? Car Noël est magique… En même temps, il faut mieux le croire sinon comment supporter la foule qui déambule dans les grands magasins, la surabondance de nourriture, la débauche de cadeaux, et je ne parle pas des règlements de comptes lors des dîners de réveillons, des réveils brumeux du lendemain matin après avoir un peu trop arrosé sa soirée…Et pourtant…

Noël est magique.

Noël est magique parce qu’il offre la possibilité d’une communion qui crée une atmosphère unique… Étonnant qu’une célébration soit parvenu à réconcilier croyants et païens ; que cette fête parvienne à réunir des familles entières de manières si systématiques et ritualisées. Et puis il y a autre chose…

Noël annonce la fin d’une longue période triste et déprimante, des nuits noires à rallonge, interminables. Noël c’est aussi la profusion de lumières, leds et ampoules de toutes sortes qui brillent et rassurent, illuminent et embellissent. Noël est ce moment de douceur et de chaleur diffusé au travers de toutes ces lumières, ces lucioles de vie et de renouveau… Ne jamais sous-estimer le pouvoir de la lumière…

Noël, c’est aussi le début. Le début de l’hiver, l’approche d’une nouvelle année, de nouveaux projets et parfois, souvent, de promesses et résolutions que peu d’entre nous réaliserons vraiment, débordés par le quotidien et la vie qui s’écoule inéluctablement comme du sable entre nos doigts, et que rien ne peut retenir. Mais qu’importe… Noël annonce le changement, impulse un nouvel élan, l’espoir de jours meilleurs…

Alors, même si Noël signifie : galères dans les magasins, dans les rues des centres villes, des courses poursuites contre le temps pour parvenir à boucler ses tâches et son organisation, trouver le bon cadeau. Même s’il y a des conflits de familles, s’il est difficile de plaire à tout à chacun, même si Noël parvient à réveiller, par le stress que beaucoup ressentent, le pire de certains d’entre nous… Noël a également le pouvoir Magique de réconcilier, d'apaiser, de réconforter… Ne parle-t-on pas de cette période comme d’une trêve ? Pendant la guerre 14-18, un Noël a ainsi marqué les esprits et fait l’objet d’un film en 2005 "Joyeux Noël". Soldats Allemands et français ont, l’espace d’une nuit, communié ensembles…

Quand je vous disais que Noël était magique… Noël est magique, parce que vous avez le pouvoir de le rendre magique… Peu importe en quoi vous croyez... L'important est de croire, tout simplement...  Essayez, qu’avez-vous à perdre ?

JE VOUS SOUHAITE UN JOYEUX NOËL.

Le cerveau et ses automatismes (2/2) - videos.arte.tv

Le cerveau et ses automatismes (2/2) - videos.arte.tv

Dans la continuité de la première partie, le documentaire propose de manière toujours aussi ludique, quelques expériences qui expliquent comment nous "prenons" nos décisions. Il est intéressant de constater que nous avons, finalement, si peu de prises sur notre vie et nos décisions. La mémorisation de nos expériences passées, bien qu’en apparence oubliées, est là en permanence pour conditionner nos orientations et nos choix.

Il est presque flippant de découvrir que nous ne sommes pas maître de notre vie. Je dis "presque" parce qu’en fait, notre cerveau est quand même une merveilleuse machine qui loin de se conduire mécaniquement détient le pouvoir d’intégrer, d’intérioriser, toutes les expériences de notre vie et d’être capable d’établir des scénarii, des stratégies d’actions avant même que le problème n'apparaisse à notre conscience… Que d’économies et de sophistications…

J’aimerais, cependant apporter un petit bémol à la conclusion de ce documentaire passionnant. Si à première vue, nous avons peu de pouvoir de décisions sur notre vie, nous avons néanmoins une conscience et de ce fait, il est toujours possible, à partir du moment où on garde à l’esprit que nous ne vivons que dans un monde d’illusions conditionné par nos différentes expériences, qu’il est toujours possible de faire un travail sur soi pour, à défaut de gagner en conscience, au moins modifier quelques unes de nos perceptions.

Un travail en psychothérapie ne peut changer la personnalité d’une personne, ni lui offrir un plus grand niveau de conscience, mais l’aidera à corriger les automatismes sources de souffrances pour en proposer de nouveaux plus acceptables et supportables que le cerveau enregistrera à la place de ceux qui n’étaient pluss tolérables. Et cela, pour très vite les intégrer… et les effacer de la conscience. Etonnants pouvoirs de notre cerveau, n’est-ce pas ?

Bon documentaire...

mercredi 14 décembre 2011

Culpabilité, quand tu nous tiens...

Qui ne s’est jamais senti coupable ? La culpabilité fait partie intégrante de notre psyché, influence nos vies, nos décisions, nos choix. Parfois légère et à peine perceptible, elle peut se révéler douloureuse et paralysante, insupportable. Pourtant, la culpabilité en elle-même n’est pas nécessairement le mécanisme psychique dont on doit le plus se méfier. La culpabilité est pénible et source de tension, de stress et donc de souffrance, elle est en elle-même pénible mais limite son influence à celui ou celle qui la ressent.

Là où le sentiment de culpabilité est le plus dangereux, c’est dans le souci que nous avons tous de trouver des stratégies de réparation pour apaiser cette souffrance, source de tension, liée à cette culpabilité. Il se trouve alors que bien souvent, le remède est pire que le mal et que par souci d’apaiser cette souffrance nous fassions le contraire de ce que nous devrions faire.

Songez à tous ces parents qui culpabilisent de travailler et de ne pas avoir assez de temps à passer avec leurs enfants et qui pour apaiser la souffrance de se sentir un mauvais parent, achète leur affection à coup de cadeaux et de biens matériels. Or, ces parents en agissant ainsi, croyant bien faire, se trompent et ne font qu’accentuer la sensation des enfants à ne pas être assez aimés puisque les parents les achètent. La solution devient pire que le sentiment de base qui est de comprendre qu’on ne peut pas toujours être présent à 100% avec son enfant. Il ne faut pas confondre qualité et quantité. Passer peu de temps mais de qualité avec son enfant aura plus de valeur émotionnelle et sera plus constructeur que d’être très présent physiquement mais pas psychologiquement car vous êtes ailleurs par la pensée. Les enfants le sentent. Cependant, voilà, le regard de la société parasite souvent ce qu’on sent instinctivement devoir faire. Une grande présence physique est plus facile à prouver qu’une présence psychologique de qualité. C’est ce décalage entre ce qu’on DOIT faire, expression du Surmoi, et ce qu’on VEUT faire, expression du Ça, qui est à l’origine de cette culpabilité.

Dans cet exemple, mais nous pouvons les démultiplier à l’infini, ce n’est donc pas tant la culpabilité en elle-même qui est dangereuse mais bien la stratégie de réparation liée à la souffrance créée par la culpabilité et potentiellement source de culpabilité plus grande encore. Seulement pour limiter l’impact et les désagréments provoqués par les stratégies de réparations, il est important de remonter à l’origine de la souffrance et donc du conflit interne à l’origine de la culpabilité.

Mais qu’est-ce que la culpabilité ? Peut-on y échapper ? Et si oui, comment ?

Qu’est-ce que la culpabilité ?
La culpabilité est un sentiment négatif né d’un conflit interne. Pour résumer, c’est un symptôme !

Dans l’article, Comment Ça fonctionne ? Qui est Moi ? Qu’est-ce que le Surmoi ? Et que vient faire Oedipe dans cette histoire ? nous avons appris que notre psyché était composée de plusieurs instances. Nous avons vu que le "Ça" représentait nos pulsions, nos désirs et envies, que le "Surmoi" était l’intériorisation de lois et des interdits, et que le conflit entre ces deux instances aboutissait à l’apparition d’une troisième instance : Le "Moi", l’instance qui s’exprime via le "Je" que nous employons pour parler de nous.

Seulement voilà, si la résolution du conflit aboutit bien à un résultat, ce n’est jamais ni clos ni résolu pour autant. L’opposition entre le "Ça" et le "Surmoi" est PERMANENT. N’oublions pas que le "Ça", la pulsion de vie, est sans foi, ni loi. Il cherche constamment à s’imposer et à prendre le contrôle de notre vie. Le "Surmoi" est là, tel un officier de justice dépositaire du devoir de faire respecter les lois, pour empêcher notre "Ça" de faire tout ce dont il a envie. Et selon que le "Surmoi" est fort ou faible, état lié à la fatiguée physiquement ou psychologiquement, le "Ça" parviendra plus ou moins à s’exprimer et donc à nous faire faire des choses que LA MORALE, du moins notre propre morale, car elle aussi est variante en fonction de chacun d’entre nous, réprouve. La culpabilité n’est que la manifestation d’un déséquilibre, d’une variation entre ce que nous faisons, disons, sommes et ce que nous ESTIMONS DEVOIR être, faire, dire. VOULOIR ET POUVOIR. Deux mots que tout oppose, source de notre mal être, de notre souffrance et de culpabilité.

Peut-on y échapper ?
A peu de chose près, nous sommes tous potentiellement sujets à éprouver de la culpabilité. Cela dépend de la force de notre "Surmoi" primaire constitué à partir de nombreux facteurs comme l’éducation, la structure psychique innée, la qualité des relations affectives… Chacun d’entre nous intériorise différemment les lois et les interdits, résout le "complexe d’Oedipe", et donc constitue un "Surmoi" plus ou moins fort.
Du point de vue de la structure primaire :Une personnalité ayant un "Surmoi" fort développera une personnalité psycho-rigide, aura un haut niveau de valeur morale que la moindre faiblesse et donc expression du "Ça" fera culpabiliser. Donc, plus le "Surmoi" sera fort et plus le niveau de culpabilité sera potentiellement élevé. De plus, ce type de personnalité est générateur de frustration puisque le "Ça", les désirs intimes, s’expriment peu.
A l’inverse, un "Surmoi" faible, favorisant l’expression du "Ça" donnera une personnalité immature, souvent égoïste, favorisant ses désirs à ses devoirs et donc peu sensible à la culpabilité, mais instable et souvent peu fiable.
Du point de vue de la structure secondaire : Une personnalité avec un "Surmoi" plus ou moins fort souffrira d’autant plus quand, dans sa vie, des événements, le registre émotionnel, la fatigue affaibliront le "Surmoi". Une personnalité avec un "Surmoi" faible peu également rencontrer le même problème. Le niveau de culpabilité sera moindre mais peut également apparaître.

Comment échapper à la culpabilité ?
Pour échapper à la culpabilité, pas de miracle, il faut être en accord avoir soi. C’est essayer de trouver l’équilibre entre nos envies et nos obligations. C’est être au régime, éprouver de la frustration légitime en répondant aux ordre du "Surmoi" qui nous dit qu’il faut perdre du poids si on en a trop, succomber à un savoureux gâteau sur ordre du "Ça" et culpabiliser parce qu’on sait que ce n’est pas bien et finalement faire une séance de course à pied ou de natation pour réparer la faiblesse d’avoir succombé et donc d’avoir désobéi au "Surmoi". La boucle est bouclée.

On ne peut échapper à la culpabilité, soit, mais on peut toujours réparer justement. Encore faut-il savoir repérer ce qu’on fait d’injuste pour trouver la juste réparation. C’est là qu’intervient la nécessité parfois de faire un travail sur soi. Appréhender son fonctionnement pour déterminer son type de personnalité et estimer la part du "Ça" et du "Surmoi" dans notre "Moi", permet de trouver les bonnes parades contre la culpabilité. Une personne avec un "Surmoi" très fort devra apprendre à baisser son niveau d’exigence, son niveau de valeur moral pour éviter de culpabiliser trop souvent et par voie de conséquence, d’en faire une tonne pour réparer, au point de mal agir et d’accentuer sa culpabilité. La personnalité ayant un "Surmoi" trop fort devra apprendre à laisser son "Ça" s’exprimer et donc à se faire plus souvent plaisir.
 A l’inverse, il y a fort à parier que la personnalité avec un "Surmoi" faible n’éprouvant pas beaucoup de culpabilité, ne consultera pas pour faire un travail sur elle-même.

Un autre point à travailler sera de restaurer un mieux être physique et proposer des solutions permettant de restaurer de l’énergie au corps comme à l’esprit pour aider un "Surmoi" fort mais trop fragilisé et donc inefficace à se renforcer. Relaxation, détente, activités sportives peuvent être un bon début.

lundi 12 décembre 2011

Au pays de la fessée interdite - videos.arte.tv

Au pays de la fessée interdite - videos.arte.tv

Il est intéressant de constater que la question de la fessée reste un sujet de débat politique un peu partout en Europe. En France, 82% des gens y sont favorables alors que pratiquement toute l'Union Européenne a choisi de la "proscrire", la Suède allant jusqu'à "l'interdire" depuis 1979.
Ce documentaire a été diffusé sur Arte le mardi 6 décembre 2011 et a été suivi de la diffusion d'un deuxième reportage "Tu vas en prendre une" que vous pouvez retrouver et regarder également sur le site de Arte.tv.
Ces deux reportages sont intéressants car ils soulignent toute la difficulté que peut représenter l'éducation d'un enfant.

Pour beaucoup, élever un enfant est censé être quelque chose de simple voire naturelle... C'est loin d'être le cas et le sujet de la fessée est une vraie problématique... Aujourd'hui, la vraie question est celle des limites, du rôle des parents, des attentes de la société.

Soyons clair, la fessée est un aveu d'échec. La preuve d'une incapacité à gérer une relation de prime abord pourtant simple: Un parent éduque un enfant.
En fait, on oublie trop souvent que les enfants ne sont pas des jouets à la convenance des adultes qui voudraient JOUER aux parents. Les parents ont un vrai rôle affectif et éducatif. Un parent à le devoir de commander et poser des limites afin de permettre à un enfant de grandir, d'apprendre, de s'épanouir, et de s'émanciper. Il est là pour poser des règles et des limites qui PROTÉGERONT l'enfant de lui-même et des dangers du monde extérieur. L'enfant lui a pour devoir d'obéir. A l'inverse, parler de devoir, c'est aussi parler de droit. Et c'est là que le bas blesse. On dissocie souvent et trop vite les droits des devoirs. On parle aujourd'hui des droits des enfants et des devoirs des adultes. En réalité, on devrait SYSTÉMATIQUEMENT, associer et rappeler, autant aux enfants qu'aux adultes que, qui dit droit, dit devoir et vice versa. Et la question de la fessée est un faut problème né de cette dissociation.

Nous l'avons vu, la fessée est un constat d'échec, mais faut-il pour autant l'interdire légalement? Fesser n'est pas battre. Il faut cesser de tout confondre. Et la Suède montre bien, via la réponse judiciaire mise en place pour condamner les parents qui ont fessés leurs enfants, en l'occurrence, séparer les enfants des parents en les plaçant en foyer d'accueil, et en envoyant les parents en prison, que la réponse judiciaire pouvait être une forme de violence pire qu'une fessée.

Ne faudrait-il pas plutôt aider les parents à prendre conscience que le plus souvent, la question de la fessée ne se poserait pas si, de base, les parents prenaient leur rôle d'éducateur plus au sérieux et que ce rôle s'associait à l'obligation de poser des limites. Poser des règles, des limites, en amont de chaque situation de la vie au quotidien est déjà le moyen le plus simple de limiter les situations de litige et de flou dans lesquelles les enfants vont s'engouffrer avec le plus grand plaisir, au grand désespoir des parents. (Voir article sur ce blog publié en février : Pourquoi l'autorité et la discipline sont nécessaires à nos enfants...)

Car n'oublions pas que si les parents ont un rôle précis à tenir, les enfants ont, eux aussi, leur rôle à jouer: celui de grandir, d'apprendre et de s'épanouir. Et pour eux cela passe par l'exploration, l'expérimentation permanente de leur environnement matériel et affectif, quitte à se mettre en danger. Car pour eux la notion de danger n'existe que parce qu'on le leur dit pas parce qu'ils l'ont déjà expérimenté. A quelque rare exception, comme cesser de manger peut être source de souffrance, un enfant n'a pas conscience d'éventuel danger jusqu'à ce qu'on le lui dise ou qu'il en fasse l'expérience douloureuse parfois fatale. Et c'est là qu'intervient le parent. Il est là pour permettre à un enfant d'explorer et d'expérimenter le monde en parfaite sécurité. Ce qui signifie poser et faire respecter les limites.

Une émission de M6, super Nanny, illustrait parfaitement cette difficulté chez les parents d'aujourd'hui et apportait des réponses simples et efficaces. L'émission s'est arrêtée avec le décès de Cathy, la Super Nounou, mais a été reprise et diffusée sur une chaîne de la TNT (NT1) avec une nouvelle nounou prénommée Sylvie.

La problématique de la fessée n'est en fait que le symptôme d'une problématique beaucoup plus globale et générale et qui concerne la place de l'enfant dans notre société moderne.

Depuis le 22 décembre 2016, La France a voté une loi, non contraignante, interdisant la fessée.

Alors, fessée ou pas fessée ? A vous de choisir.

samedi 10 décembre 2011

Le cerveau et ses automatismes - videos.arte.tv

Le cerveau et ses automatismes - videos.arte.tv

Passionnant et très ludique, cette vidéo est la première partie d'un documentaire expliquant la complexité des mécanismes psychiques. C'est la parfaite illustration, en images, des différents articles déjà publiés sur ce blog. Alors pour tous ceux que la lecture décourage, ou pour ceux qui voudraient simplement compléter leurs lectures, n'hésitez pas.