lundi 31 janvier 2011

Comment fonctionne notre cerveau...

Saviez-vous que l'un des paradoxes du cerveau humain est de dépenser beaucoup d'énergie pour.... faire des économies!!!!  Si après cette affirmation arbitrairement énoncée, mais pas moins vraie, vous êtes toujours réfractaire à la psychologie, inutile de poursuivre cette lecture. Elle ne vous apportera rien! Dans le cas contraire...Vous voilà avertis!
Cette chronique prend son origine dans le postulat de base "Le cerveau dépense beaucoup d'énergie pour faire des économies!"

Sujet d'actualité, n'est-ce pas?

Et je vous rassure... ou pas! Mais nous sommes tous logés à la même enseigne!

Il faut savoir que la psyché humaine est prête à tout (voire le pire!) pour protéger les circuits économiques que le cerveau humain utilise pour fonctionner!!!

Pour faire simple, nous avons tous un cerveau (bien que cela reste à prouver pour certains!). Le cerveau est composé de cent milliards de neurones, connectés les uns aux autres pour constituer des réseaux, qui permettront de faire circuler et traiter les informations.

En cela, nous sommes tous égaux! L'inégalité tient dans la différence de nombres de connexions et donc, dans la taille des réseaux de connexions neuronales.

Ces réseaux se créent, se développent, se renforcent, et s'entretiennent... ou pas... en fonction des stimulations issues de nos expériences avec notre environnement affectif et matériel.

Plus il y a de stimulations, plus il y a de connexions, plus les réseaux sont importants, et mieux l'individu sera capable d'appréhender les évènements de la vie, générateurs de changements et nécessitants de grandes capacités d'adaptation!

C'est avant tout une question de survie!
Nous savons que l’une des définitions de l’intelligence d’une espèce, quelle qu’elle soit, est sa capacité à s’adapter.  Et l’être humain, avec bientôt 7 milliards de représentants, a prouvé sa grande aptitude à survivre… et donc à s’adapter…

Mais si nous avons un potentiel équivalent, d’un individu à l’autre. Nous avons surtout des différences dans le DEVELOPPEMENT de ces potentiels. C’est la qualité et la quantité de STIMULATIONS qui va faire la différence.

Le manque de stimulations va créer des carences qui peuvent devenir handicapantes. C’est la raison pour laquelle, il est si important de stimuler les sens d’un bébé tout en le rassurant affectivement en l’accompagnant dans ses découvertes du monde…

C’est le moyen, pour lui, de développer un plus grand nombre de connexions neuronales  qui lui permettront, ensuite, d’être capable de mieux s’adapter aux différents événements qui jalonneront sa vie.

Je précise que mon explication est très TRÈS simplifiée, … mais juste.  Le cerveau humain, vous vous en doutez bien, est beaucoup plus complexe et extraordinaire que ne le laisse supposer ma chronique… Il n’empêche ! Cette chronique n’a pas la prétention de vouloir tout expliquer. Tout au plus, essaie-je d’apporter des éléments simples de compréhension !
Pour en revenir à mon postulat de base. Les réseaux de connexions neuronales deviennent des circuits économiques lorsqu’un individu grandit en répondant toujours de la même manière au même stimulus.

Un exemple simple illustrera mieux mes propos. Bébé, on vous encourage à être droitier pour tenir votre cuillère, votre crayon, pour saisir les objets…

Adulte, vous n’avez pas besoin de réfléchir pour savoir de quelle est votre main de référence, la plus habile. L’usage répété, maladroit au début, puis de plus en plus sûr, de votre main droite va consolider un réseau de connexions neuronales…

Mais que se passera-t-il si vous vous cassez le bras droit ? Vous ne deviendrez pas gaucher spontanément ! Parce que votre cerveau n’a pas créé, ni consolidé, de connexions mobilisant l’usage de votre main gauche ! Vous me direz, « Élémentaire mon cher Watson ! »

Soit, c’est une évidence ! Mais qui révèle un point important… Avec un peu d’entraînement on peut suffisamment "Eduquer" sa main gauche pour retrouver un tant soit peu d’autonomie ! Ce qui démontre bien que notre cerveau peut toujours apprendre… On parle de plasticité cérébrale.

Parce que, bien sûr, ce n’est pas notre main qui apprend, mais bel et bien notre cerveau…
Aux dernières nouvelles, c’est toujours lui qui commande… Quoique… Mais je laisse à chacun en penser ce qu’il veut !

Mais pour ceux qui ont vécu l’expérience, vous savez bien combien cela a été difficile, laborieux et épuisant… Et plus on vieillit et plus cela est difficile… Mais pas impossible !

Une thérapie, c’est ça ! Quand les attitudes, les réactions, les comportements, que vous avez appris au cours de votre vie ne conviennent plus aux nouveaux événements de votre vie au point de créer un mal être chez vous, il devient nécessaire d’acquérir de nouvelles attitudes. Des attitudes plus adaptées.

Une  thérapie psychologique permet, avant tout, de décrypter COMMENT vous fonctionnez, pour comprendre POURQUOI ce fonctionnement ne convient plus ! Le principe étant ensuite de corriger, en fonction de chacun, ce qu’il convient de corriger ! Afin d’apporter des solutions souvent très simples à des problèmes perçus comme compliqués !
Nous avons donc vu que les circuits économiques étaient les circuits les plus spontanément utilisés, parce que renforcés au fil du temps.

Alors pourquoi avoir parlé d’une grande dépense d’énergie ? Le cerveau, nous l’avons vu, est une structure complexe. Quand un circuit d’influx d’informations est en place, il est difficile d’en changer, d’abord physiologiquement… et psychologiquement, les deux étant intimement liés.

Psychologiquement, le cerveau perçoit tout changement comme dangereux ! Ce qu’on ne connaît pas, fait toujours peur, c’est bien connu ! Il met donc en place tout un ensemble de mécanismes de défenses, comme le déni, le refoulement, la projection (le transfert)…etc.…

Comme on dit, "Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir et plus sourd que celui qui ne veut pas entendre… " Et le cerveau sait être d’une redoutable efficacité pour s’opposer à la réalité, surtout si cette réalité EST PERÇUE comme dangereuse car inconnue !

Et même si, pour cela, les mécanismes de défenses utilisent beaucoup plus d’énergie pour PRÉSERVER la structure qu’il ne faudrait d’énergie pour CORRIGER cette structure, la psyché s’accroche désespérément à ce qu’elle connaît !

Voilà pourquoi autant physiologiquement que psychologiquement, il est si dur de changer !
Le plus étonnant c’est que, pratiquement tous, voire tous ceux qui ont suivi une thérapie, sont d’accord pour dire combien cela leur semble si simple, une fois qu’ils ont surmonté leur peur… Mais ils vont reconnaître également combien leur peur du changement a compliqué leur démarche…

Il ne faut jamais négliger le rôle et l’importance de la peur dans la plupart de nos actes et actions… Surtout lorsqu’on a principalement peur … de nos peurs !

Il y a une fameuse citation qui dit que "mieux vaut avoir des remords que des regrets…" Très juste ! Mais combien la suive au quotidien ? Très peu de personne… C’est dommage, car tous eux qui suivent ce précepte sont d’accord pour dire qu’à partir du moment où on agît sur les événements, même si c’est pour échouer, on se sent mieux.

L’avantage de l’action, c’est qu’elle incite à dépasser sa peur et à être prêt à assumer ses actes. Pour découvrir, que finalement la difficulté rencontrée n’est pas si insurmontable… Et on découvre qu’il n’y a pas à avoir de remords !

L’inactivité, le refus d’agir entraîne deux principales conséquences négatives.

Premièrement, elle provoque de la frustration…
Deuxièmement, la passivité entraîne l’introspection, la rumination. On IMAGINE divers scénarii FORCEMENT CATASTROPHIQUES, parce que non confrontés à la réalité. Et on imagine toujours plus facilement le pire que le meilleur ! (Mécanisme de défense pour éviter d’être déçu !) Et on se retrouve avec des regrets…

Au final, l’action évacue de l’énergie, et permet un certain mieux être, même si l’action engagée aboutie à un échec !

Alors que, l’inaction réprime l’énergie et la retourne contre la personne qui se refuse à agir…

Cela étant, ce mécanisme n’est pas condamnable, il est même le plus souvent utilisé… Dans une société comme la notre, tournée vers la réussite et la performance, et où le regard d’autrui prend tant d’importance, on peut comprendre que nous choisissions plus souvent d’être prudent, c'est-à-dire passif, que de prendre des risques.

Il ne s’agît pas de juger ! Mais de comprendre… Et si on peut comprendre la peur de tout un chacun et donc le besoin de vouloir se protéger, il ne faut pas non plus s’étonner de la sensation d’immobilisme, voire d’impuissance, ressentie par la majorité !

Mais si certaines situations n’étaient pas si catastrophiques, en réalité… Et ne justifiaient pas d’avoir peur ?
Je reviens à la remarque concernant les perceptions. La réalité EST PERÇUE. Nous n’avons pas un accès RÉEL aux événements de la vie. Nous n’en avons qu’une approche. Notre vécue, notre histoire, nos relations aux autres, nos sens, sont autant de paramètres qui vont brouiller et construire notre perception du monde. Mais ces paramètres n’ont rien d’objectifs. Ils sont mêmes tout ce qu’il y a de SUBJECTIFS !

Et c’est sur cette subjectivité qu’il est possible de travailler. Comme vous le savez, il y a autant de versions d’un événement que de gens qui en seront les témoins.

Autant de gens que d’histoires. Ce qui explique pourquoi lors d’un événement, surtout s’il est dramatique (notre registre émotionnel accentuant et influençant encore plus nos perceptions !) Rare sont les témoins qui racontent ce qu’ils ont vu de la même manière !

Cela signifie-t-il qu’ils ont tous tort ? Bien sûr que non… Mais la réalité objective se situera quelque part au milieu de tous les témoignages. Ce qui explique que TOUT  est important… Et que quelque soit la manière dont on rend compte des événements, c’est important, si on recoupe tous les témoignages…

Vous pensez que je m’égare ? Absolument pas !

Je tiens à expliquer pourquoi et en quoi nous n’avons qu’un accès à la réalité. J’utilise souvent un exemple simple pour démontrer que, souvent, nous avons un accès faussé de la vie. Prenez un objet simple, comme un verre, une assiette. Regardez cet objet en le positionnant sous divers angle et dessinez, en 1 seule dimension, les divers points de vues.

L’assiette sera un cercle, un carré, ou un ovale si on la regarde du dessus, mais se sera également, un seul trait épais, voir deux, voire un trapèze écrasé, si on la regarde de profil… Mettez ces 2 dessins cote à cote… A première vue… Peut-on dire qu’on a dessiné le même objet ? Je défie quiconque de me dire oui ! La réponse est forcément non… Et pourtant, nous savons que c’est le même objet…

Notre esprit, si on ne lui donne pas de raison d’approfondir nos perceptions, va donc décidé DUN point de vue et s’y tenir… Alors qu’il en existe d’autres… (Dixit le début de la chronique sur les économies de notre cerveau) Notre esprit CHOISIT en fonction de notre structure psychique, le point de vue qui lui semble le plus simple. Même s’il se trompe !

Une thérapie a pour but d’aider la personne, qui le désir et qui bloque sur la perception d’un événement, à trouver un autre angle de perception. Un angle qui soit plus acceptable. Un psy, un coach de vie, ne va pas changer votre vie ! Personne n’a ce pouvoir… Heureusement, sinon c’est un gourou… Et ça finit toujours mal ! Le psy, le coach, est juste là pour vous aider à trouver un autre angle de perception.