jeudi 28 juillet 2011

Un câlin ? De quel genre : masculin ou féminin ?

C’est l’été, et j’aimerais pouvoir dire qu’il fait beau et qu’il fait chaud, mais ce serait un mensonge, du moins en ce mois de juillet 2011 en Bretagne. Quoique, j’ai peut-être écrit trop vite... Au moment où je publie cet article, la météo est au beau fixe, ciel bleu, pas de nuage. Cela étant, là n’est pas le propos. Quelle que soit la météo, c’est bel et bien l’été et pour une grande majorité de français. Ce sont les vacances.

C’est une période propice à la détente, au farniente, aux loisirs. Le changement de cadres, de rythmes, d’habitudes… Les corps qu’on expose plus librement et qu’on dénude, du moins quand il fait beau, donnent l’envie et l’occasion de profiter de la vie et permettent, tout naturellement, les rencontres, les amourettes et amours d’été et donc favorisent le rapprochement des corps.
C’est le moment, pour les couples, de plus ou moins long terme, de profiter du temps qu’il leur est imparti pour se rapprocher, et faire ou refaire connaissance hors du quotidien et de son stress…

Pourquoi aborder un tel sujet ? Parce que c’est la période qui voit un terrible quiproquo se répéter, inlassablement, à une plus grande fréquence que le reste de l’année et qu’il est temps d’essayer de l’éclaircir: La fameuse question du "câlin" et de son genre !
Le mot "câlin" n’est pas anodin et je sais déjà que, en fonction du lecteur, féminin ou masculin, l’interprétation de ce mot sera différente.

C’est justement de cela dont il s’agit : d’interprétation. Source de mésententes fréquentes.

Car en fonction de votre sexe, la demande de rapprochement physique, pour les couples hétérosexuels, n’a pas le même sens que vous soyez un homme ou une femme. Les attentes, les demandes et les définitions varient alors même que les mots employés sont les mêmes. D’où des tensions et de nombreuses incompréhensions tournant au conflit et aboutissant à des querelles sans fin quand ce n’est pas à la rupture.

Il est intéressant de constater que, bien que les hommes et les femmes soient conscients de fonctionner différemment, ils continuent de se fourvoyer et persistent à refuser d’assimiler la définition de l’autre sexe.

Pour illustrer ce propos, je citerai une fameuse réplique de Jean Claude Dusse, Michel Blanc dans "Les Bronzés" et "Les Bronzés font du Ski", qui passe son temps à se chercher des aventures sans y parvenir, prend le sourire des femmes pour des "ouvertures" et qui répond systématiquement à ceux qui lui font la remarque qu’il y a peu de chance qu’il "conclut ": "On ne sait jamais… Sur un malentendu !". Belle illustration de la phrase : "L’espoir fait vivre !"

C’est une philosophie qui s’alimente par l’illusion et tourne souvent à la désillusion. Car au cœur du problème, nous retrouvons toujours la même confusion des genres. Un "câlin" au féminin n’a pas toujours et même rarement le même sens qu’un "câlin" au masculin.

Messieurs, vous devez toujours garder en mémoire que lorsque vous sollicitez un "câlin" à une femme, elle favorisera toujours l’interprétation féminine qui consiste à prendre un "câlin" pour un "câlin", c'est-à-dire à un échange d’ordre affectif axé sur la tendresse et les caresses… Réalité parfaitement expliquée par Allan et Barbara Pease dans leur dernier livre "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les hommes et les femmes". Un chapitre est même titré "Pourquoi les hommes pelotent et les femmes pas". Tout un programme, mais qui s’explique par la différence hormonale et génétique entre les hommes et les femmes.

Ne soyez donc pas surpris si, dans certains cas, alors que votre définition personnelle, inclut du sexe, que votre partenaire se dérobe ou vous fait le reproche de ne penser qu’à "ça". Reproche souvent mal vécu par les hommes qui ne comprennent pas. Puisque leur compagne accepte de faire un "câlin", c’est qu’elle est consentante… pour du sexe. Ça c’est la traduction masculine. Mais pour une femme, la traduction est qu’elle n’est consentante que pour un "câlin" au féminin, c'est-à-dire un échange purement affectif excluant le sexe.

Messieurs, vous misez sur le quiproquo de la définition, comme Jean Claude Dusse, pour essayer d’obtenir du sexe… C’est souvent perçu par les femmes comme une trahison… Ne vous étonnez pas ensuite de sentir de la réserve et de la réticence de la part de ces dames.

Quant à vous, mesdames, vous devez garder en mémoire que lorsqu’un homme sollicite un "câlin", il le fait au masculin. Ce qui, pour lui, inclut, dans la majorité des cas, du sexe. Alors ne soyez pas surprises, quand les gestes et les mots se font plus précis et explicitent, de réaliser qu’en acceptant de répondre à un besoin de "câlin", il le fasse selon SA définition, sans tenir compte de la vôtre… Parce que forcément votre définition ne lui convient pas !

Maintenant que vous connaissez la différence de définition du mot "câlin" selon le genre masculin et féminin, il devient évident pour les couples qui voudraient éviter de se retrouver en situation de conflits, de tensions, d’incompréhensions, de querelles ou même de ruptures, d’apprendre à mieux communiquer avec son ou sa partenaire.

Je ne peux que vous conseiller, messieurs d’apprendre à être plus clairs et donc plus honnêtes. Vous pourriez être surpris du résultat. D’autant que contrairement à ce que vous imaginez, les femmes sont beaucoup moins réticentes à l'idée d’avoir des relations sexuelles avec vous, messieurs, si elles se sentent en confiance.

Et vous mesdames, apprenez à être plus claires et surtout cessez de vous aveugler sur les besoins de votre compagnon. Vous voulez du romantisme et de la tendresse. Les hommes veulent du sexe. C’est un fait, une réalité biologique, la nier ne va pas aider à améliorer votre situation de couple.

Les hommes sont génétiquement programmés pour être polygames, et multiplier les rapports sexuels pour augmenter leur chance transmettre leur patrimoine génétique. Après tout, les tests génétiques n’existent que depuis peu, n’est-ce pas ? Et la rumeur populaire ne dit-elle pas : "On est toujours sûr de la mère, mais pour le père…"

D'ailleurs, une étude récente a démontré qu'un enfant sur quatre n'est pas l'enfant biologique de celui qui se croit son père... Les gènes masculins ont donc dû trouver une parade au manque de possibilité de vérifier, si oui ou non, leur progéniture était la leur en les incitant à multiplier rapports sexuels et partenaires.  Ce qui explique que les hommes sollicitent davantage que les femmes pour avoir des relations sexuelles.

Attention messieurs, cette explication, aussi exacte soit-elle, ne justifie en aucun cas l’adultère, tromperie et pression en tout genre pour obtenir du sexe. La société a évolué, quoiqu’on puisse se poser la question après l’affaire DSK, Tron et j’en passe…
Je rappelle que la règle de la majorité des sociétés de notre planète est la monogamie. Et si vos gènes vous incitent à continuer de laisser libre cours à votre nature, votre conscience et votre intelligence doivent pouvoir vous permettre de corriger cette inclination génétique.

Autre avantage masculin permettant aux hommes d’être libre de solliciter du sexe est qu’ils n’ont pas de risques de tomber enceint… Même si toutes les femmes sur terre aimeraient certainement voir ça un jour comme dans le film "Junior" avec Arnold Schwarzenegger, Danny DeVito et Emma Thomson…

Cela étant, depuis les années 70, avec l’arrivée de la pilule contraceptive et le droit à l’avortement, les femmes ont pu davantage débrider leurs désirs. Elles aussi veulent du sexe. Et surtout la liberté de dire oui ou non sans risque pour elles de tomber enceinte ou de passer pour des prostituer.  Ce qu’elles veulent, c’est du respect et le respect de leurs désirs.

Parce que la clé, dans bon nombre de cas, pour avoir du sexe, messieurs, c’est de manifester du respect…

A bon entendeur…

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