lundi 2 mai 2011

Et si le bonheur tenait seulement à quelques larmes…3/3

Nous avons vu que notre approche concernant la manière que nous avons de nous soigner en cas de souffrance psychique est conditionnée par l’idéologie de l’économie de marché via la consommation de médicaments et de plantes.

Néanmoins, il existe une troisième manière d’aborder la thérapie psychique, le mieux être physique et mentale. Cela passe par la connaissance et l’utilisation des aptitudes physiologiques que la nature a mises à notre disposition et leurs fonctions.

Je parle, bien sûr, des antidépresseurs naturels fabriqués par notre organisme.

De quoi s’agît-il ?
Les antidépresseurs naturels sont des substances chimiques fabriquées par diverses glandes, hypothalamus et hypophyse, situées dans le cerveau, surrénales, situées dans les reins, diffusées dans l’organisme par le sang, on les appelle les hormones, ou par les neurones, on les appelle les neurotransmetteurs. Les neurohormones sont diffusées dans le cerveau via le réseau sanguin qui oxygène et alimente les neurones.


structure chimique de la noradrénaline
La particularité de ces neurohormones et neurotransmetteurs est de doper nos neurones, avec des endorphines comme la noradrénaline qui anesthésie et apaise la souffrance et la dopamine qui active les voies du plaisir situées dans notre cerveau.

Comment ça fonctionne ?
C’est le résultat de tout un ensemble de processus relativement simples, vu de l’extérieur, et pourtant très complexes. Il se trouve que, si notre cerveau est capable de fabriquer naturellement ces neurohormones et ces neurotransmetteurs, il ne les fabrique pas spontanément. Les glandes à l’origine de leur fabrication ont besoin d’être sollicitées et donc activées pour mettre la fabrication en marche. TOUS les stimuli externes ou internes n’ont pas le pouvoir de déclencher cette fabrication.

Notre cerveau décide l'activation de ces glandes en fonction d’un certains nombres de paramètres et principalement en fonction de l'estimation de certains niveaux de dangerosité et donc de souffrance potentielle ou réelle. Notre cerveau fonctionne un peu comme l’état français avec son plan vigipirate. En fonction de l’évaluation objective de certains paramètres de dangerosité, les gendarmes et la police vont plus ou moins renforcer leurs actions de contrôle dans des lieux stratégiques, comme les aéroports, les lieux touristiques, les bâtiments sensibles de l’administration…Principalement en augmentant le nombre d'agents sur le terrain.

Le cerveau, lui, va fabriquer des substances chimiques plus ou moins puissantes avec des spécificitées liées à la nature du danger perçu.
Le premier niveau d’alerte de notre cerveau est l’activation de la vigilance grâce à l’adrénaline quand notre cerveau repère quelque chose qui lui semble potentiellement dangereux pour son équilibre naturel. Puis, quand le danger ne se précise pas, mais ne disparaît pas et que l’incertitude grandit au point que la vigilance ne soit pas suffisante, que finalement l’organisme fatigue, c’est le niveau de stress, indicateur du niveau de risque de souffrance et de mise en danger, qui va conditionner une réaction physiologique simple mais efficace. C'est le deuxième niveau.

Généralement, c’est là que la plupart des gens, conditionnés par un mode de vie du "toujours plus, toujours plus vite", vont ignorer le message de leur corps, estimant que c’est une perte de temps, résister contre leur envie naturelle et spontanée d'exprimer leurs émotions, catalyseurs de fabrications de produits chimiques apaisant naturellement, et se précipiter à la pharmacie pour acheter de la phytothérapie, ce qui est le moindre des maux, ou vont chez leur médecin généraliste ou le psychiatre pour obtenir une prescription d’antidépresseurs…Ils réagissent comme s'ils étaient au niveau le plus élevé de danger pour leur état psychique, celui où il y a un risque de décompensation. De black out psychique. En fait, ils ont négligé le troisième niveau, celui qui permet d'atténuer les effets et l'impact de ce niveau ultime, si tant est qu'il survienne vraiment.

Et pourtant, avant d’en arriver là, à la fameuse alerte rouge, il y a une étape importante, le troisième niveau, régulateur, que nous sommes tous censés vivre et non pas bafouer comme c’est le cas actuellement, conditionnés par cette idéologie de l’économie de marché… La crise de larmes !

Contrairement à ce qu’en disent ses détracteurs, majoritairement masculin, la crise de larme à une fonction très importante dans le processus de soulagement de la souffrance psychique. Mais il faut dire, à la décharge de ces messieurs, que la capacité de pleurer est une fonction physiologique principalement liée à la fabrication de prolactine (Lait maternel) et donc favorisée chez les femmes, ce qui n’est pas le cas chez les hommes. Mais pas impossible.

Combien d’entre vous n’ont-ils jamais senti leur gorge se nouer, après une succession de petits ennuis, problèmes, de crises…, et eu l’envie subite d’éclater en sanglots ? Ou d’avoir une crise de fou rire au point d’en pleurer ? Et si l’une ou l’autre de ces crises se déclenchent malgré vous et que vous êtes en publique, vous allez vous excuser en stipulant que c’est nerveux… Ce qui est vrai ! Et avez l’impression désagréable d’avoir fait quelque chose de contre nature, d’anormale…

En fait, ce qui est contre nature et anormal, c’est de ne pas se laisser aller à ces crises ! Quand vous laissez ces crises de larmes se déclencher, vos glandes lacrymales vont, en fabriquant des larmes, donner un signale d’alarme qui va activer les autres glandes à l’origine de la fabrication de neurohormones du plaisir et des neurotransmetteurs de l’apaisement et donc du mieux être psychique. L’accumulation de stresse provoque une souffrance psychique qui commence par activer une soupape de sécurité, les larmes, que ce soit de rire ou de tristesse, elles mêmes à l’origine de la fabrications d’antidépresseurs naturels apaisants. D’où l’affirmation: le bonheur tient à quelques larmes…

Malheureusement notre société n’encourage pas vraiment l’utilisation de cette faculté naturelle pourtant essentielle à notre équilibre psychique…Notre vie actuelle augmentent notre niveau de stress et de souffrance tout en nous privant culturellement de ce moyen simple de se faire du bien… Car contrairement aux médicaments, qu’il est socialement admis de consommer, sans modération, ces plantes passées sous contrôle de l’industrie pharmaceutique, la "consommation" de larmes ne génère pas d’argent, demande d’écouter son corps et de prendre du temps pour soi, ce qu’on conseille un peu partout dans les magazines mais n’encourage pas vraiment dans les faits, car prendre du temps, c’est en perdre selon notre société, société menée par les hommes, qui sont peu actifs, physiologiquement, dans ce domaine.

Il n’est pas surprenant, du fait de l’inaptitude physiologique des hommes à pleurer, de les voir démunis face aux larmes de ces dames. C’est un phénomène qui les laisse souvent perplexe ou gêné. Quand ce n’est pas les deux. Et dans une société dirigée par les hommes avec des références d’hommes, les larmes n’ont pas leur place. Sans parler du fait que cette logique masculine, répond à un critère de rentabilité lui-même lié au temps. Or, pleurer demande du temps, ne rapporte pas d’argent et est peu usité par les hommes. On peut comprendre, sans pour autant justifier, que les larmes ont mauvaises presses dans nos sociétés régies par l’économie de marché et que leur pouvoir bienfaisant soit négligé, voire méprisé.


Encore une fois, on se rend compte de l’importance de l’idéologie de l’économie de marché dans l’orientation de nos us et coutumes…

Pourtant, pleurer reste une valeur sûre du bien être physique et mental… On doit tenir compte des solutions simples et adaptées que notre corps nous propose spontanément et naturellement… Peu importe ce que peut en dire le regard d’autrui ou la tendance sociale et culturelle du moment.


structure chimique de la dopamine
Notre registre émotionnel, en cas de souffrance ou de traumatisme, a le pouvoir de se réparer ou de trouver du répit dans des mécanismes physiologiques extraordinaires. Ainsi quand vous avez envie de pleurer et que vous vous autorisez à le faire, vos glandes lacrymales activées vont déclencher tout un ensemble de processus chimiques qui vont aboutir à deux principaux résultats. La fabrication d’endorphines pour apaiser la souffrance à l’origine du déclenchement de l’envie de pleurer… Et la diffusion de dopamine qui va activer les voies du plaisir dans votre cerveau…

Je n’aurai qu’une chose à dire, mesdames et messieurs… Mère nature fait très bien les choses, alors si votre corps vous donne des envies de rire ou de pleurer… Lâchez-vous sans aucune modération… C’est le meilleur moyen de vous doper naturellement, légalement et sans risquer d’over dose… Les ressources humaines sont surprenantes parfois… Et peu importe que ce soit tendance ou pas, socialement admis ou pas… Vous n’avez qu’une vie, vivez là ! Pleurez ! Et vous serez plus heureux ! Et si le regard des autres vous gène, soit, mais ne vous privez pas de ce moyen en privé…

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