samedi 18 juin 2011

La colère... Bonne ou mauvaise pour notre psyché?

La colère est une émotion étonnante. Résultat de frustrations, d'exaspérations, elle est souvent considérée comme mauvaise conseillère... Et nous savons combien la colère peut être autodestructrice... Pourtant, si elle existe, si l'être humain a la possibilité de la ressentir, c'est bel et bien parce qu'elle a son utilité !

La question est de savoir à quoi elle sert... Bizarrement, à donner de l'énergie... La colère a un effet désinhibiteur, elle permet d'être à l'origine d'actions, de réactions. Elle permet de se dépasser... Merci l’adrénaline !

Du moins, a-t-elle un effet positif à partir du moment où elle mobilise une action, une réaction permettant la résolution d'un conflit, d'une frustration, d'un blocage dans une situation...

Le problème est dans le dosage. Comme tout ce qui est efficace, il ne faut pas en user ou en abuser à mauvaise escient. La colère contrôlée est bonne, la colère incontrôlée est mauvaise autant pour soi que pour ceux qui en font les frais.

Le problème avec la colère incontrôlée est qu'elle pousse à agir mais de manière si excessive qu'elle peut entraîner des conséquences douloureuses autant pour l'estime de soi que pour l'intégrité physique et/ou morale de celui qui en est la victime.

Voilà pourquoi, on estime que la colère est toujours mauvaise conseillère... Mais si on apprenait à la contrôler davantage ? Si comme le stress, la colère pouvait être juste l'alarme nécessaire et suffisante pour agir ou interagir avant qu'il ne soit trop tard pour raisonner ?

La plupart des gens laissent monter et exploser, il n'y a pas toujours d'autres mots, cette colère, au point de perdre toute raison... Et d'agir indépendamment de toutes les conséquences... Au risque de le regretter amèrement et donc de craindre et redouter cette colère, cette émotion pourtant bien souvent utile en certaines circonstances.

Car beaucoup essaient de ne pas se laisser envahir par la colère alors même que la vie traîne un tel lot d'injustices et d'incompréhensions que ce soit chez soi, ou dans le monde, qu'il est de toute façon obligatoire de la subir. D'autant qu'à la subir sans l'exprimer est souvent source de conflits internes entraînant un mal être, dépression et/ou décompensation psychique dans les cas les plus ultimes du refoulement psychique.

Le problème est qu'à laisser cette colère vous dépasser, ce qui arrive quand on refuse de l'assumer et de l'utiliser quand on est encore capable de la contrôler, c'est qu'elle risque d'atteindre un point de non retour... Comme avec le réacteur nucléaire de FUKUSHIMA. Veuillez pardonner cette comparaison pour le moins douloureuse mais tellement vraie. La colère est une source d'énergie puissante mais qui peut très vite devenir incontrôlable... Et contrairement au nucléaire, elle est naturelle et nécessaire au bon fonctionnement psychique de l'être humain. Une soupape de décompression, un moyen de libération...

Et il suffit souvent de peu de chose pour ne plus la craindre, ni la redouter... Et si vous l'acceptiez et l'assumiez comme un don de mère nature ? Et si au lieu de la redouter et de la craindre, vous l'utilisiez comme indicateur pour déterminer les limites à ne pas franchir et donc les limites à faire respecter ? Un bon "coup de gueule" ne vaut-il pas mieux qu'un "bon coup de poing" ? Je vous l'ai dit, tout n'est qu'une question de dosage. Cela étant, si vous pouvez intervenir et vous exprimer avant même d’en être au « bon coup de gueule », c’est encore mieux.

La parole est libératoire… En faire usage a de vrais effets bénéfiques… Et mieux, vous ne risquez aucun effet secondaire négatif, si ce n’est peut-être de passer pour un ou une casse pied… Mais n’est-ce pas mieux que de vivre en colère en permanence ou de retourner cette colère contre vous au point de déprimer et de passer votre vie sous antidépresseurs ?

Freud parlait de Catharsis. Se libérer par la parole. Et si la colère servait à cela ? A jouer le rôle de catalyseur de Catharsis ?

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